Dans cet article nous allons répondre à la question Comment savoir si je suis en Burn-out? Burn-in? Ou Bore-out?, c’est-à-dire en épuisement professionnel ?
Ce sentiment d’être brulé émotionnellement peut devenir très souffrant et peut même aller jusqu’à des pensées suicidaires. Je suis passé par cet état d’épuisement et pas uniquement à cause du travail. L’épuisement c’est installé insidieusement par un stress permanent relié à la fois parce que j’ai des enfants handicapés et parce que j’ai effectué un changement de vie important en reprenant des études afin de changer de carrière. Et tout cela en changeant de pays en immigrant au Québec.
J’aimerai partager mon expérience sur le sujet pour vous aider à repérer votre état d’épuisement et les pistes de solutions pour en sortir ou éviter de vous consumer totalement comme je l’ai fait.
Lorsqu’on se pose cette question, c’est généralement que nous commençons à démontrer des signes de fatigue, d’ennui ou voir d’épuisement total.
Qu’est ce que le Burn-out? Burn-in? Ou Bore-out?
Justement à propos de ses différentes difficultés, il y a trois termes anglais qui sont utilisés pour parler de ces souffrances vécues au travail. Ces brèves descriptions pourront commencer à vous situer.
Le premier, le plus connu est le burn-out, l’épuisement professionnel, il s’agit littéralement de la sensation de se sentir brulé, vous n’avez plus d’énergie, votre feu intérieur s’éteint, comme lorsque le bois est noirci, et que les flammes et les braises s’éteignent progressivement, vous n’avez plus de ressort, une fatigue chronique est installée. La façade extérieure est encore présentable, mais l’intérieur est vidé.
Pour Le burn-in il désigne l’attitude de la personne qui passe énormément de temps au travail, elle est présente quoiqu’il arrive, et va même jusqu’à ne pas prendre de vacances. Elle vit un niveau de stress élevé et n’est pas nécessairement productive.
Enfin, le bore-out est l’ennui au travail qui entraine un sentiment de dévalorisation et de manque d’intérêt.
Ces trois termes décrivent donc des souffrances émotionnelles plus ou moins importantes avec éventuellement des conséquences sur la santé physique.
Témoignage de mon Burn out
Je me souviens d’un après-midi à l’hôpital, alors que j’allais voir des patients avant qu’ils soient opérés, j’ai commencé à avoir des étourdissements. Je me sentais déjà fatigué, mais l’adrénaline du stress me maintenait dans l’action.
Notre corps nous envoie des alertes !
Lorsque nous n’écoutons pas les signaux de notre fatigue, le corps va nous envoyer des alertes de plus en plus importantes. La seconde alerte a eu lieu lorsque je m’entrainais au Gym sur un appareil cardiovasculaire, j’ai eu la tête qui tournait tellement que j’ai failli perdre connaissance. Après plusieurs minutes d’étourdissement important, je me demandais si j’allais être capable de rentrer chez moi sans assistance.
Réussir à se reposer
Après cette peur, j’ai consulté pour avoir un arrêt de travail. Cependant même avec des antidépresseurs prescrits par le médecin, je n’arrivais pas à récupérer. J’ai aussi consulté une équipe en santé mentale et je me souviens que l’infirmière m’a dit « vous ne devez pas culpabiliser de vouloir dormir et vous reposer, c’est la meilleure chose à faire ». Je n’ai pas réussi à me reposer tout de suite comme elle me l’avait conseillé. Je n’avais jamais pris d’arrêt de travail auparavant et je le vivais comme une faiblesse et une forme d’échec. J’avais tellement travaillé fort pour y arriver. J’ai finalement repris le travail après plusieurs semaines, avec moins de symptômes. Pourtant ce n’était que le premier épisode.
Garder espoir malgré tout
J’ai à nouveau changer de travail afin d’obtenir un poste permanent, un CDI pour la France. Il n’y avait pas que le travail qui me stressait, je vivais aussi des difficultés dans mon foyer. Ce nouveau travail se trouvait à 2h30 de route de chez moi et je me suis retrouvé seul après une séparation.
Concernant le travail, j’ai réussi ma période de probation, mais l’adaptation à ce nouveau milieu de travail et les difficultés personnelles m’ont fait tomber plus bas. Je n’avais plus d’énergie, je dormais énormément et n’avais plus de gout.
Certaines pensées d’en finir m’ont traversé l’esprit, je me suis raccroché à l’idée que mes enfants avaient besoin de moi et qu’il existe toujours une espérance, une petite lueur même dans la nuit noire. Après plusieurs mois d’arrêt, j’ai tenté de reprendre progressivement, mais j’ai dû poursuivre mon rétablissement qui a duré presque un an au total.
Points de repère pour distinguer le burn-out, la dépression et l’état post-traumatique[1]
Ces points de repère peuvent vous aider à vous situer, cependant la consultation d’un médecin est nécessaire pour le confirmer et obtenir l’aide nécessaire à votre situation.
Burn-out
- Se sentir épuisé
- Sentiment d’être totalement pris par le travail
- Perte de confiance en soi et les autres
- Sentiment d’être vulnérable et facilement déstabilisé
- Sentiment d’absence de reconnaissance
Dépression
- Perte de plaisir au quotidien
- Culpabilité
- Perte d’envie de vivre
- Humeur sombre
- Sentiment de dévalorisation
Stress post-traumatique (suite à un accident ou violence physique ou violence psychologique)
- Sensation de danger au travail
- Sentiment d’impuissance
- Rumination, cauchemars, rêves répétitifs
- Flashback (revivre sous forme d’image et de sons un traumatisme passé)
- Se sentir sur le qui-vive, sur ses gardes
- Besoin d’éviter des situations pouvant faire revivre le traumatisme
Les outils pour repérer l’épuisement professionnel
Il est composé de 22 questions qui portent sur les 3 dimensions que l’auteur a proposées. À savoir l’épuisement émotionnel, la perte d’accomplissement personnel et la tendance à dépersonnaliser nos interlocuteurs au travail.
- L’inventaire d’épuisement de Freudenberger , Questionnaire-BURN-OUT-Freudenberger
Il évalue en 18 questions le degré d’épuisement par le stress, il n’est pas spécifique au travail.
Il comporte 19 questions et porte sur trois dimensions : l’épuisement professionnel, personnel et relationnel.
- L’échelle d’engagement au travail (UWES)
Cette échelle évalue en 17 questions, l’intensité de l’investissement professionnel. Il peut aider à prévoir le burnout si vous vous situez en burn-in.
Ci dessous un tableau intéressant qui résume les étapes qui conduisent à l’épuisement selon différents auteurs :
Solutions !
Tout commence par le repos et le sommeil. Aussi votre énergie provient de votre assiette et de l’oxygénation de votre corps, vous comprendrez par là, la qualité de votre respiration et l’activité physique. Bien sûr il s’agit d’apprendre ou de réapprendre à gérer vos émotions, et d’un point de vue spirituel de mieux connaitre ses propres zones d’ombres, ses qualités et éventuellement revisiter le sens de votre vie.
Comment la sophrologie peut vous aider dans un Burn-out, Burn-in, Ou Bore-out?
La sophrologie propose des exercices simples mais efficaces permettant de prendre soin de soi et de retrouver l’équilibre intérieur.
Grâce à des techniques de respiration contrôlée, de relaxation musculaire et de visualisation positive, la sophrologie aide à réduire le stress lors du burn-out.
Elle permet également d’améliorer la qualité du sommeil, souvent perturbée par cet état d’épuisement intense. En pratiquant régulièrement ces exercices de sophrologie, on apprend à mieux gérer ses émotions et son mental tout en se reconnectant avec soi-même.
Ces techniques sont complémentaires à un suivi médical, nous vous conseillons dans tous les cas de consulter un professionnel de la santé. En cas de détresse dirigez vous vers les centres d’appels d’urgence ou directement à l’hôpital. Ne restez en souffrance permanente !
[1]Les faces cachées du burn-out, Léon-Patrice Célestin, Smadar Céléstin-Westreich, Interéditions P.66